National Elite peut juger : Am3 + Am 2 + Am 1 + Pro 3 +…
TVA un combat à mener
Le Cheval n’est plus génial
Nos élus en ont décidé ainsi, ils s’évertuent à vouloir mettre à genoux notre profession en optant promptement et en catimini de faire passer la TVA au taux plein à partir du 1er janvier 2014.
Soit une augmentation de 13% difficilement répercutable pour une société de consommation déjà asphyxiée par des réformes fiscales insupportables.
Lundi 28 octobre se tenait une réunion au haras de Whynehn chez Jacob Legros (Président du CRE LR).
Toute la filière y était présente avec la participation des organismes suivants :
– le Comité Régional d’Equitation Languedoc Roussillon
– le Conseil des Equidés Languedoc Roussillon
– l’ATACA
– Cheval Colère
– Le GHN
– L’Association des Eleveurs de Chevaux de Race Camargue
En début de séance, Laurent Sarzana (GHN) présentait sous forme de document un condensé de courriers et de revendications du GHN.
Après étude, on s’aperçoit que sur quatre tentatives de calculs différents, il en ressort un chiffre de 100 000 000€, voilà ce que coûtera la hausse de la TVA aux centres équestres à partir de 2014.
A partir de là, le débat est lancé, que fait-on ?
Soit on se couche, soit on négocie des compensations, Jacob Legros reprend, nous sommes confrontés à une situation qui arrive brutalement et il faut mettre une stratégie en place pour avoir une action efficace, ne pas réagir à chaud et sans discernement et surtout ne pas oublier les consommateurs qui sont les premières victimes de cette spoliation.
Patrick Viala (élu chambre d’agriculture du Gard) fait un bref rappel historique, l’an dernier la France a été condamnée par l’union européenne sur ce sujet, les élevages et les commerces de chevaux n’avaient pu échapper à la sanction (il est à noter que les filières d’élevage ont perdu 46% de leur chiffre), par contre, les centres équestres avaient trouvé une parade en faisant aligner le taux sur les régimes agricoles dont ils font partie.
En février 2013, la France a reçu 15 contentieux qui, bien évidemment, pèsent sur ses finances, l’amendement est donc voté, il est possible que le décret arrive très rapidement.
Le couperet n’est pas très loin, le moment des compensations est-il venu ? L’ensemble de la filière doit se mobiliser, si on accepte sans réagir “ la sentence sera lourde de conséquence”.
Une chance se présente à nous, les élections européennes, il faut saisir la balle au bond en sachant que tous les combats se gagnent dans la rue et que le meilleur moyen de se faire entendre est de faire entendre sa colère.
Laurent Sarzana reprend dans ce sens et rappelle que l’an dernier les mêmes politiques ont voté pour le soutien de notre profession et aujourd’hui ils “l’explosent”, les seules préoccupations de nos gouvernants, à l’heure actuelle, sont les élections municipales et européennes, puis il rappelle que ce n’est pas notre profession qui a rompu le dialogue.
Toujours selon Laurent Sarzana il existe un argument de taille non négligeable, en général la majorité des disciplines sportives fonctionnent avec l’argent public, construction de stades, salles de sports, terrains de tennis et autres structures financées par les deniers publics, ce qui n’est pas le cas des centres équestres pour lesquels l’achat de manèges, carrières, chevaux, camions, sont autant d’investissements supportés par des particuliers, loin de nous l’idée de faire une comparaison avec les exemples précédemment cités, mais il faut bien reconnaître que les structures équestres doivent déjà faire face à des difficultés économiques déjà bien lourdes sans pour cela en rajouter avec des impôts supplémentaires.
Non Messieurs les gouvernants, le compte n’est pas bon, nous sommes en présence d’une gestion empirique pour laquelle aucune étude de rentabilité n’a été faite et qui, à court terme, générera plus de pertes que de profits, baisse de la consommation, aménagement des régimes fiscaux, développement du travail dissimulé, le trou de la MSA quant à lui va devenir un gouffre.
Pour Hugues Calvin (Président du CELR) il faut bâtir un argumentaire et un plan de bataille, nous sommes tous concernés, tout le monde est logé à la même enseigne, il faut que l’ensemble de la filière soit unie, solidaire et fasse bloc face à ce défi.
Nous risquons de voir le travail dissimulé et les associations 1901 se développer en grand nombre, puis il rajoute que le plus important est que le discours soit entendu, porté par l’ensemble de la filière et que le ton soit uniforme.
Patrick Viala revient sur cette idée d’union forte et percutante de l’ensemble des partenaires liés, faisant face à une fronde gouvernementale, pour lui il faut descendre dans la rue en prenant garde de ne pas choquer l’opinion publique qui n’aime pas la violence, le meilleur moyen est de manifester à cheval, l’action doit être forte et mesurée.
Laurent Damiron (journaliste à Europe 1) propose sa vision de la situation au travers de sa profession, pour que cette action soit médiatisée il faut choisir un porte parole, il faut savoir que les journalistes ont besoin d’actions fortes pour se mobiliser, en indiquant quelques pistes, telle “l’opération escargot” qui vise à créer un bouchon au niveau d’un péage d’autoroute par exemple.
De toute évidence il faut agir très rapidement car le contexte actuel permet d’avoir plus de chance d’être entendu, il est préférable d’agir dans la région, une action interdépartementale ne ferait qu’atténuer la pression.
Pour toutes ces raisons la filièreprône l’union sacrée, les décisions qui s’en suivent sont :
– les mesures anti-gouvernementales, européennes régionales et municipales.
– Régler les impôts, MSA etc… en petites monnaies.
– Le 12 novembre, “opérations escargots“ sur les péages de St Jean de Védas.
– Le même jour grande manifestation dans les rues de Montpellier à cheval, menée par des professionnels et sans les enfants.
– Les noms de Jacob Legros (CRE LR) et Frédéric Prado (cheval colère) sont avancés pour être les porte paroles de ce groupe.
Enfin ne pas oublier les prochaines élections des 23 et 24 mars 2014 pour les municipales et 25 mai 2014 pour les européennes, si nos chers élus nous rappellent à leur bon souvenir dans ces moments si important dans leur carrière politique, ils ne faut pas qu’ils oublient que nous nous rappellerons à eux devant les urnes (qu’on se le dise), la sanction devra alors être proportionnelle à la punition qu’ils nous infligent, ils faut qu’ils le sachent.
Cette réunion a eu le mérite de souder une corporation, qui se battra pour la survie d’une équitation pour tous et ne baissera pas anéantir.
Un appel à la mobilisation pour le 12 novembre va être lancé par vos CDE, venez nombreux votre avenir en dépend.
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